découvrez mes aquarelles, mes tutoriels, mes coups de coeur lecture et artistes et autres envies de partage....Céline Castaingt-T.
17 Septembre 2020
je vous propose de venir avec moi dans cette forêt des Landes qui regorge de merveilles et de couleurs.
Connaissez-vous l’histoire de cette forêt ?
La forêt des Landes de Gascogne est un massif de près d’un million d’hectares, elle est la plus grande forêt artificielle d’Europe occidentale. Elle se situe sur 3 départements : La Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne.
A l’origine, la forêt et l’élevage constituaient l’essentiel des activités des populations de la région. A la fin du 18ème siècle, il y avait à peine 250 000 hectares boisés. Mais sous la menace permanente du sable, puis de l’eau, des hommes cherchèrent à arrêter les dunes poussées par le vent et l’océan.
En 1867, 90 000 hectares de dunes étaient boisés en pins maritimes, tandis que 3 000 hectares de dunes littorales étaient couverts par la végétation dunaire. Mais cette entreprise restait inachevée : derrière les dunes s’étendait toujours sur plus de 700 000 hectares une vaste plaine inondée pendant une grande partie de l’année et desséchée au cours de l’été.
Chambrelent, ingénieur des Ponts et Chaussées, avait remarqué que la végétation se développait seulement là où les eaux trouvaient à s’écouler. Il en conclut qu’il fallait avant tout assurer la libre évacuation des eaux superficielles dès le printemps. Il acheta en 1849 une surface de 500 hectares de landes, sur laquelle il commença aussitôt à planter des graines de pin maritime suivant les principes qu’il avait établis. Le résultat fut immédiat : les semis se développèrent rapidement.
En 1855, la surface assainie et ensemencée atteignait 20 000 hectares. Mais une opération d’ensemble était nécessaire. Il fallait convaincre les maires d’assécher les terrains communaux pour réaliser un réseau de grands canaux collecteurs bien tracés : l’intervention de l’état devenait indispensable.
Lors de sa visite dans les Landes en 1855, l’Empereur Napoléon III fut enthousiasmé par les résultats de Chambrelent. Il décida d’acquérir personnellement un vaste territoire inculte de 7 400 hectares, en vue de son assainissement et de sa mise en culture. Une loi datant de 1857 obligea les communes à assainir et ensemencer leurs landes. Les propriétaires fonciers, profitant du réseau de collecteurs, poursuivirent de leur côté des travaux analogues et la forêt des Landes prit peu à peu le visage qu’on lui connaît aujourd’hui.